L’Union européenne invite la France à accueillir 9127 réfugiés

28 mai 2015 Non Par Les_migrants_afrique
L'Union européenne invite la France à accueillir 9127 réfugiés

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La Commission européenne a demandé mercredi 27 mai aux Etats de l’UE de prendre en charge sous deux ans 40.000 candidats à l’asile syriens et érythréens arrivés en Grèce et en Italie, et les a appelés à accueillir dans le même délai 20.000 réfugiés.

Partager un chiffre inférieur « n’aiderait pas l’Italie et la Grèce », a souligné le commissaire à l’Immigration, Dimitris Avramopoulos.

Comme le rapporte Le Monde, le chiffre pour la France s’élève à 6752 de ces demandeurs d’asile érythréens et syriens actuellement en Italie ou en Grèce. La Commission « ne parle toutefois plus de ‘quotas’ par pays note le quotidien, mais d’une ‘clé’ établie en tenant compte de divers critères qui ont fait l’objet d’une pondération : le nombre d’habitants, le produit intérieur, le taux de chômage, le nombre de demandes d’asile déjà reçues et le nombre de réfugiés déjà accueillis au titre de la protection internationale ».

« Assurer un minimum de solidarité »
« Nous voulons assurer un minimum de solidarité » au sein de l’Union européenne face à l’afflux de migrants et demandeurs d’asile en Méditerranée, « mais il n’est pas question » que cette mesure soit généralisée, a souligné Dimitris Avramopoulos. Ces mesures doivent désormais être approuvées par les Etats, plutôt réticents. La prise en charge des 20.000 personnes reconnues comme ayant besoin d’une protection internationale et actuellement installées hors d’Europe se fera également en fonction d’une clé de répartition.

A ce titre, la France est invitée à accueillir 2375 de ces réfugiés, précise francetvinfo, soit un total de 9127 migrants accueillis. La Commission européenne souhaite que ces deux témoignages de solidarité soient obligatoires, mais faute de base juridique, les réponses a la demande pour la réinstallation de réfugiés pourrait se faire seulement sur une base volontaire. « Il s’agit d’une solidarité minimale », a insisté Dimitris Avramopoulos.

Chaque Etat peut faire davantage que ce que la Commission lui recommande de faire pour la prise en charge, a-t-il affirmé. « Nous ne proposons pas de quotas », a-t-il insisté en déplorant « les malentendus » créés par une « mauvaise interprétation » de ces propositions « dans certains Etats et dans certains medias ». « Ce que nous proposons, c’est une répartition équitable des migrants ayant besoin d’une protection internationale », a-t-il expliqué. « Chaque Etat reste libre d’accorder ou non cette protection aux demandeurs d’asile qu’il aura pris en charge au titre de cette solidarité », a-t-il ajouté.

Huffingtonpost