Un bateau de 700 migrants découvert au large de la Birmanie

29 mai 2015 Non Par Les_migrants_afrique
Un bateau de 700 migrants découvert au large de la Birmanie . 
« La marine les a emmenés vers l'île de Haigyi », au large des côtes occidentales de la Birmanie, a ajouté le ministère, sans préciser le sort réservé à ce groupe composé de 608 hommes, 74 femmes et 45 enfants.

Ces dernières semaines, plus de 3 500 migrants, en majorité provenant de Birmanie, sont arrivés en Thaïlande, en Malaisie et en Indonésie.

Un bateau de pêche avec plus de 700 migrants entassés à bord, dont des femmes et des enfants, a été découvert en Birmanie, vendredi 29 mai. Le ministère de l’information a précisé qu’il s’agissait de « Bangladais », un nom qui désigne en birman aussi bien les habitants du Bangladesh que les Rohingya, minorité musulmane de Birmanie sans reconnaissance légale.

La Birmanie a annoncé vendredi avoir découvert en mer un bateau de pêche avec plus de 700 migrants, dont des femmes et des enfants, entassés à bord.

Le ministère de l’Information a précisé qu’il s’agissait de « Bangladais », un nom qui désigne en birman aussi bien les Bangladais que les Rohingyas, minorité musulmane de Birmanie sans reconnaissance légale.

« La marine les a emmenés vers l’île de Haigyi », au large des côtes occidentales de la Birmanie, a ajouté le ministère, sans préciser le sort réservé à ce groupe composé de 608 hommes, 74 femmes et 45 enfants.

Des milliers de boat people ont été abandonnés en mer par leurs passeurs, à la suite d’une politique soudain répressive de la Thaïlande, pays de transit habituel, ayant eu pour effet de désorganiser les filières.

Ces dernières semaines, plus de 3.500 migrants affamés sont arrivés en Thaïlande, en Malaisie et en Indonésie. D’autres seraient encore pris au piège dans des bateaux en mer.

En Birmanie, les quelque 1,3 million de Rohingyas, qui prennent la mer par milliers, sont victimes de multiples discriminations dans ce pays marqué par un fort nationalisme bouddhiste. Vus comme une menace envers l’identité bouddhiste du pays, ils sont apatrides et n’ont accès ni aux hôpitaux, ni aux écoles ni au marché du travail.

La montée des violences communautaires a fait en 2012 quelque 200 morts, essentiellement des musulmans, et 140.000 déplacés. Cela a accéléré un exode en mer existant déjà depuis plusieurs années.

Mais le sujet est tabou et le terme « rohingya » non reconnu par la Birmanie, qui considère cette minorité musulmane comme des immigrés du Bangladesh voisin, même si certains vivent sur place depuis longtemps.

AFP, www.diasporaenligne.net