Une coordination de la migration externe et interne en vue

22 juin 2015 Non Par Les_migrants_afrique

En raison des difficultés que rencontrent les migrants, l’Association des migrants du Sénégal et d’Afrique pour le développement (AMSAD) envisage d’installer un organe de coordination de la migration externe et interne.

Selon un communiqué parvenu à EnQuête et signé par son président, malgré l’ampleur des flux migratoires réguliers et irréguliers, le Sénégal ne dispose ni d’une politique migratoire formelle, ni d’une structure dédiée aux problème migratoires mettant en œuvre la politique nationale en matière de migration.  »En créant cette association, nous voulons aussi participer à la promotion de l’approche politique d’une migration cohérente et proactive », note le document.

Cela aussi bien dans les enquêtes que dans l’analyse de données  »en appui à la planification des politiques stratégiques au niveau national et international. Mais surtout la plaidoirie pour l’installation de cet organisme de coordination de la migration externe et interne », a expliqué Modou Fall.

Selon lui, la gestion de la migration est assurée par divers ministères et acteurs du développement, menant des actions individuelles relatives à leurs mandats. Et l’absence de coordination dans la gestion des migrations crée une «confusion» dans les axes d’intervention des acteurs. A en croire Modou Fall, depuis 2002, il n’y a plus d’enquête nationale qui se soit intéressée à la migration. En revanche, de nombreuses enquêtes sur le sujet ont ciblé des localités. Comme celle intitulée  »Migrations entre l’Afrique et l’Europe » réalisée à Dakar et au Sénégal.

Le projet Migrations pour le développement en Afrique a pour mandat de recenser les Sénégalais de l’extérieur et de valoriser leur savoir-faire au Sénégal.  »Vu la politique actuelle de migration du pays, nous pensons que se limiter aux Sénégalais de l’extérieur seulement ne suffit pas pour faire contribuer les migrants au développement du pays. Amsad compte participer à conscientiser le phénomène en faisant bénéficier les pays de ses ressources humaines », a conclu M. Fall.

VIVIANE DIATTA