Pour Angela Merkel, le système européen de demande d’asile est « obsolète »

12 octobre 2015 Non Par Les_migrants_afrique

Pour Angela Merkel, le système européen de demande d’asile est « obsolète »

Discours de la chancelière allemande, Angela Merkel, devant le Parlement européen, mercredi 7 octobre, aux côté du président Francois Hollande.

Dans son discours devant le Parlement européen aux côtés de François Hollande, mercredi 7 octobre, la chancelière allemande a reconnu que, face à la crise migratoire actuelle, le traité de Dublin, qui prévoit qu’un réfugié doit déposer sa demande d’asile dans le premier pays membre dans lequel il arrive, est obsolète. « Je plaide en faveur d’une nouvelle procédure » pour répartir avec « équité » les demandeurs d’asile entre pays européens, a-t-elle ajouté.

Texte clé du droit européen concernant l’accueil des migrants, le règlement dit « Dublin III », adopté en 2013, prévoit une série de critères pour l’examen des demandes d’asile.

  • Dans le cas d’un migrant majeur arrivant en Europe sans famille résidant déjà sur le continent, c’est l’Etat par lequel il est entré dans l’UE qui sera responsable de sa demande.
  • Le traité de Dublin prévoit d’autres cas de figure, comme celui d’un mineur ou de personnes disposant de famille en Europe, qui peuvent demander l’asile ailleurs que dans les pays d’entrée.

La première disposition fait principalement peser l’effort sur les Etats ayant des frontières extérieures à l’UE, en particulier l’Italie et la Grèce, et moins sur les pays « intérieurs ». Près de 124 000 réfugiés et migrants sont arrivés en Grèce par la mer entre le 1er janvier et le 31 juillet 2015, selon le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés, ce qui représente une augmentation de plus de 750 % par rapport à la même période en 2014. Le ministère de l’intérieur italien, avance le chiffre de 130 449 migrants ayant entrepris de traverser la Méditerranée de la Libye vers la Sicile.

C’est pour apaiser cette pression migratoire inégale que la Commission européenne, soutenue par Mme Merkel, souhaite établir des quotas de réfugiés par pays. Il s’agit ainsi de répartir l’accueil de 160 000 personnes entre plusieurs Etats.

lemonde.fr