Rennes. Mort de Babacar : « La famille veut la vérité »

31 janvier 2016 Non Par Les_migrants_afrique

Rennes. Mort de Babacar : « La famille veut la vérité »

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Le jeune Sénégalais a été tué par des tirs de la police le 3 décembre à Maurepas. L’enquête est en cours. L’avocat de la famille a porté plainte pour homicide volontaire.

Babacar Gueye est mort le 3 décembre 2015, dans un immeuble de la rue Guy-Ropartz, à Maurepas. Il avait 27 ans. Le jeune Sénégalais a reçu cinq balles dans le corps, tirées par un policier de la brigade anticriminalité.

L’autopsie a permis de retrouver « cinq impacts, dont deux dans le thorax, sans doute à l’origine du décès », confirmait le procureur Thierry Pocquet du Haut Jussé, le lendemain des faits.Le décès de Babacar a suscité une forte émotion dans la communauté sénégalaise rennaise, et au-delà, jusque dans son pays. Ses amis ne comprennent pas pourquoi la police a tiré sur lui à plusieurs reprises.

Ce 3 décembre, dans l’immeuble de la rue Guy-Ropartz, les policiers avaient décrit un homme « particulièrement agressif », qui les menaçait avec un couteau.

Plus de 250 personnes avaient participé à une marche silencieuse le 12 décembre dernier au départ de Maurepas, à Rennes.

Une plainte pour meurtre
Une enquête, confiée à la police judiciaire, a été ouverte suite au décès de Babacar. L’antenne de l’inspection générale de la police nationale est également saisie sur les conditions de l’usage des armes par les fonctionnaires. Contacté en début de semaine, le nouveau procureur de Rennes, Nicolas Jacquet, précise que l’enquête se poursuit, sans en dire davantage.

Des analyses toxicologiques pour déceler la présence éventuelle de produits stupéfiants, médicaments ou alcool ont été effectuées sur la victime.

« Nous ne savons pas si les résultats sont connus, regrette Me Bary, avocat de la famille Gueye. La semaine suivant le décès, j’ai déposé plainte auprès du procureur. Je n’ai pas eu de nouvelles, donc j’ai adressé une autre plainte pour homicide volontaire, avec constitution de partie civile au pôle de l’instruction. Une information judiciaire devrait être ouverte. La famille veut savoir ce qui s’est passé, elle veut la vérité. »

Auteur: Ouest-france – Ouest-france.fr