Embarqué clandestinement dans un bateau pour l’ Europe, un Sénégalais se retrouve en Colombie

21 juin 2015 Non Par Les_migrants_afrique

Embarqué clandestinement dans un bateau pour l’ Europe, un Sénégalais se retrouve en Colombie

Dans la ville de Cali en Colombie où il vit, Ndiaye est le chouchou de tout le monde. Son histoire est si émouvante que le maire de la ville s’est investi personnellement pour que l’africain s’intègre le plus rapidement possible à la vie colombienne.

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Chaque matin, Ndiaye se rend  dans un centre socio-culturel de la ville
pour apprendre l’Espagnol, la langue parlée à Cali en Colombie. Hébergé dans
une famille d’accueil, le Sénégalais qui arbore un sourire permanent ne se
plaint pas de son sort remettant tout à la volonté de Dieu « Quand je suis
monté dans ce bateau, évidemment je m’attendais à débarquer dans un port Européen.
Généralement, le voyage dure souvent une semaine, mais j’avais remarqué que
nous étions à deux semaines de traversée »

Carlos Fernandez,
un travailleur du port de Buenaventura, vivant à  Cali qui a recueilli Ndiaye relate ce moment
où il a été découvert en tentant de quitter le navire « Au port, tout le monde
était assombri ce jour-là quand on a su qu’il avait embarqué en Afrique. Chacun
de nous le voulait, mais j’ai jugé bon de le ramener avec moi ici à Cali, car à
Buenaventura, il n’y a pas grand-chose »

Ndiaye qui rêve
de devenir un grand footballeur tente chaque jour de tranquilliser sa famille à
Dakar sur son état de santé et son nouvel environnement « Au Sénégal, les gens
pensent que la Colombie est un far west
où les armes sifflent à chaque instant. Alors chaque fois j’essaie de
les rassurer, car il n’en est pas le cas, ici la vie est si normale comme à
Dakar »

De nombreux
jeunes africains tentent chaque jour la même aventure que Ndiaye en
s’introduisant clandestinement dans des navires. Si certains réussissent,
d’autres n’arrivent jamais à bon port et sont jetés à la mer.

Les autorités
africaines se devraient de pencher sur ce phénomène d’exil volontaire de leur
jeunesse due essentiellement au peu  de
perspectives d’avenir que leurs offrent leurs pays respectifs. Aussi, certaines
églises de réveil contribuent énormément à cet exil économique en faisant du
voyage en Europe un « Salut », par des veillées de prière et autres cérémonies
y relatives.

(Lolakayacongo)